La transformation d'un pays ayant l'une des populations les plus denses de l'Afrique subsaharienne est bien entamée. L'agriculture reste l'activité principale, néanmoins l'industrie a pris de l'essor ces dernières années. Le tourisme également connaît une belle croissance. Des centaines de milliers de personnes visitent le Rwanda chaque année pour observer les gorilles des montagnes dans la nature, suivre les traces des populations de gros gibier et faire de la randonnée sur le paysage volcanique vallonné du pays.
Le gouvernement rwandais a renforcé ses efforts pour développer son économie, augmenter le nombre d'élèves à faire des études au niveau secondaire, ainsi qu'à améliorer les résultats en matière de santé pour une population de 13 millions de personnes. Il a également défini des objectifs de durabilité ambitieux et met actuellement de nouvelles mesures en place pour protéger la population des catastrophes naturelles, telles que les inondations, les glissements de terrain et les tremblements de terre.
La RISA joue un rôle essentiel en soutenant ces initiatives et en aidant le gouvernement à allouer les ressources technologiques le plus efficacement possible. L'une des principales responsabilités qu'elle assume concerne le centre de commande gouvernemental (GCC), qui prépare des tableaux de bord de données mesurant les résultats des projets par rapport aux indicateurs clés de performance (KPI).
"Il est crucial de disposer de données fiables et d'outils d'analyse polyvalents", déclare Antoine Sebera, directeur de l'innovation gouvernementale à la RISA. "Nous avons besoin de preuves tangibles pour déterminer la valeur des investissements sociaux et économiques, ainsi que pour allouer les ressources là où elles auront le plus d'impact."
Auparavant, le GCC était entravé par un manque d'automatisation. Les services gouvernementaux devaient charger des fichiers de données pour que ces dernières puissent être examinées par une équipe d'experts, avant d'être enfin présentées aux responsables. "Nous avions besoin d'une approche plus flexible qui nous permettrait de prendre des décisions fondamentales en nous basant sur des analyses en temps réel", indique Antoine Sebera. "Nous voulions également introduire une meilleure structure et une gouvernance optimisée pour pouvoir connecter de multiples sources de données."
Pour concrétiser cette vision, il était nécessaire de revoir la conception du GCC de zéro. Pour Antoine Sebera, c'était l'occasion de passer d'une plateforme d'intelligence opérationnelle standard à une plateforme offrant une analyse des données et un reporting plus sophistiqués.